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(acrylique sur carton entoilé 24x35)



Allez viens
Là-bas
Partager l’asile de nos regards

Dans une douce frange du temps plonger
Vers cette nouvelle saison avide de lumière
Incises d’écume ouvertes sur le flanc des vagues
La cantilène des oiseaux de mer délaye la farine des brumes
Les nuages décousent leurs racines
Tout au cœur du bleu
Le vent ne siffle plus
Son souffle se fait danse
Pour ces essaims de vert aux cimes des futaies

Allez viens
Là-bas
Le ciel porte la mer vers nos bras

Mains lavées de lumière
Bondir par-dessus le soir
Tirant sur la corde du jour
Dans l’illusion de voir s’élever la nuit

A perte de sable nouer nos pas d’argile
J’ai ta fièvre en abîme, le pinceau à ta proue
A l’orée des désirs le ballet des marées
Le nu de ta peau au lit de la mer