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(Acrylique sur toile (92 x 73)


Allez viens

Partager ce moment où le ciel touche terre

Juste avant de doucement s’éteindre

Pour la soif de nos prunelles

Ne restent que rares lueurs au brasier de la mer

Déshabillée de ses parures d’ocres et de rouges

Le vent du soir souffle des silences sur nos épaules

Apaise la cicatrice de l’horizon

 

La chanson des mains

La conque de tes hanches

La soie de tes jambes

A la coda des mois de mai

 

Au canevas des souvenirs

L’aiguille aiguise une histoire

 

D’abord l’écran des écrits

Plus tard nos voix mouillées de questions

De tant de chemins tracés du bout des doigts

Au givre des fenêtres noyées d’hiver

Nous avons construit le rêve d’une route

Dans l’euphorie des cerisiers

Afin que la distance s’efface

Et qu’enfin s’enivrent

Les regards et les murmures

 

Apprivoiser l’instant au livre des courtes heures

Dans l’oscillation de la digue renaître à la lumière

Un préambule de peau comme un premier chapitre

Notre barque en dérive semant d’encre la jetée

Tant de mots dévorés pour une première page

Aux abords de la rive le souffle coupé

Le virevolte de nos vies sous les yeux de mai

 

Nouer dénouer les lignes sur la feuille

Du nectar de ce premier voyage faire source

Pour la curiosité des doigts à glisser sous l’étreinte

Il me reste tant à lire

Sur l’île de ton ventre