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Juste ce monde en haillons

Au pied d’un été tardif

Dans le désordre des courants

L’écume s’embrase de vent

 

Quelques larmes de bleu enfin cousues au ciel

Effilochent ces heures de si peu d’automne

 

Indifférent aux marées

Le chant des foulques ricoche sur le canal

Tel un bateau échoué

La terre brûle ses amarres

 

La vague boîte

De tout ce plastique

Qu’elle charrie

 

Aux doigts du soir naissant

S’étreignent les notes d’un piano

Sur les paupières de l’ombre

L’écho mouillé de ta voix

Apaise les mots noués

A la mine du crayon