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Au revers des courants d’air
L'ombre nue de ton genou
Presque rien
J’écoute le sourire des nuages glisser sur les souvenirs

Cependant que la nuit vient aux lèvres
J’y croise nos pas sur ces rivages
Pour ces jours où toujours tu me rejoins
Puisque c’était hier
Ce sera demain

Comme ces soirs où j'écluse les silences
En amont d'une goutte d'azur
Echouée là
Au creux de tes reins

La fêlure d'un souffle sur le ciel en cendres
Un pas de sable
Puis deux
L'horizon sur tes hanches
Quelques pétales de lune à l'ancre des rochers


C’est ici que je t’attends pour nouer des foulards aux chiffons de mes mots
De cette soif d'encre j'arpente les arômes


Il y a ce chant qui me souvient  
En fleurs de crépuscule
Feulement
Empreinte pâle sur la portée
Mes mots sous ta peau au larcin de tes jambes

Ma mélancolie au refrain de la toile
Mes embruns de couleurs éclaboussent tes entrechats
Pigments doux en ribambelle
Frissons d’or en ardente parenthèse


Bientôt, l'été va venir
Tout boire
Tout étreindre 
Le bleu commence enfin à mordre le ciel