21052021.jpg


Creuser cette vague assise sur le rocher

Cueillir l’encre du soir au confluent des marées

Un ruisseau d’ocres abreuve le couchant

L’été s’étend sur les cendres du printemps

 

Sur les bleus de l’écriture

S’évadent des marges de confettis

Au chapitre des souffleurs de vertiges

Clouer des nuées de lumière

Aux fenêtres rayées du cahier

Des rideaux d’embruns embaumés de verbe

 

Aux mots étourdis offrir des nidations de papier

Même si les forêts d’orage valsevoltent

A la couture des filets de pluie

S’ouvrent des bouquets de voyelles

 

Un liseré mauve brode les flancs du crépuscule

L’horizon de ton corps avec tous ses poèmes

S’enveloppe dans la crinière du vent de mer

Le chant de l’oiseau t’enrobe en sonnailles joyeuses

Dévorer ta source en un baiser de lune

Juste avant que le plaisir ne vienne ébrouer ton ventre

 

A la lisière de l’île là où déborde la nuit

Au dévers de tes reins se découvrent

Le hâle sur ta peau dans l’incandescence de l’ombre

La grâce de tes seins au bivouac de l’instant