02052021.jpg
(Acrylique sur toile 41 x 33)


Nuit de terre balayée par la vague

Quelques étoiles

Creusent des encoches sur la pénombre

 

Sur les lèvres d’un arc-en-ciel

Sur les poussières d’un chant de ciel

Une mantille battant la brume

Sous la moiteur de l’étoffe

Sous le satin d’une jambe nue

Broder nos souffles sur la nuit

 

Les dunes s’arrondissent sous les baisers du vent

La lune a oublié de nous livrer le printemps

Les épines de froid saignent le soleil

Au couchant quand s’endort l'horizon

 

Renouer ces larmes de mer

Où s’abreuvent les migrateurs

Les nuages se drapent de rose

Sur les rochers découverts

Tintent les ruisseaux de sel

 

Dans ce désir que le monde bouge

Je t’évade aux fenêtres ouvertes

Je t’emporte aux planches d’une scène

Ton grain de peau sur le grain du papier

 

Au vacillement des marées

Toutes les notes de ton corps

Chantent aux marges de mes mots

Un opéra de lumière