Tintamarre
Par Olivier le mercredi 15 novembre 2017, 23:07 - Lien permanent
Ce ciel de cendre au souffle de novembre
Cet oubli du jour englouti par la nuit
Bien avant le soir
Même si quelques copeaux de lune
Griffent cette réplétion de gris
Au jour labile le soir s'absente
Ne reste que ton ventre nu
Et la nuit posée sur ta pluie
Allez viens
La marée creuse l'abîme
L'écume dénoue les brumes
Allez viens
Ici feulent les embruns
Sous les baisers de l'île
Décalquer les rêves
Sur la peau du papier
Sous l'arc bandé du vent
Le chant libre de la flèche
Ecorchant le rocher
Lustre perlé du couchant
Sur l'estuaire discret de ta plaine
Mon île se dessine
Au fil tendu du jusant
Allez viens
Au grain obscur de tes reins
Le sillon courbe des dunes
Essouffle les pierres lisses du chenal
Se poser là, au pied des glycines
Fendre l'écorce des ombres
Disséminer les couleurs
De maille en maille sur l'instant
Commentaires
J'adore l'ensemble de ce texte déposé là sur les feuillages de l’automne.. j'en aimerais presque le ciel chargé d'aujourd'hui
Merci Sedna,
Tenter de poser des mots et des couleurs sur le gris de novembre.
Des sourires.
Mon si cher ami, je lis avec toujours autant de trouble, tu sais, comme celui que l'on sent dans les cieux, ta formidable et époustouflante poésie...merci d'être ainsi porteur !
Merci Nath,
Tu sais, dans mon sac derrière moi, il y a une enveloppe qui attend depuis quelques semaines que je termine une lettre, pour vous.
Sourires, bientôt sans doute...