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A tire d'ailes
Les branches couleur d'or et de brume

Quelques feuilles envolées sous les flèches du vent
Ce n'est pas encore l'automne
Juste une fin d'été en murmure de bleu
Le rêve voyageur d'un présent imaginaire

Pleine lune en clameur
Sous les feux de l'instant
A la fenêtre de ton ventre
Les embruns brassent mes virgules

Ces mots humides posés sur ta lande
Il est bien trop tôt pour la rouille
Pour le sourire fauve des forêts
Sur les mains ridées de l'arbre

Aux draps ouverts de nos pas décousus
Je t’emmène au fronton des marées
Evader nos errances sur l’incendie de tes jambes
Un chiffon de rouge à la stupeur de tes reins

Aux rives de tes dentelles
A l'éveil de la nuit
Je repose mes marges sur l'écharpe de ta peau
Et me perds aux sentiers de nos vertiges