30112013


Dans l’abstraction des jours
Dénouer les mailles de ce ciel de coton
Déposer sur le paysage les derniers effluves d’un rêve

Juste le temps d’ouvrir les yeux
Juste le temps de regarder la mer
Juste le temps d’un soleil d’hiver
Ta main multiplie la mienne

Je me souviens
J’ai aimé dès cet instant la rumeur de ton pas sur le sable
T'emmener là au creux de la cédille
Au balbutiement des heures
Naviguer sur ce crépuscule qui s’éteint au basculement de la marée

Viens

Viens danser sur mes paupières
Je veux encore tes jambes découvertes
Ta peau nue à deviner à chaque marche de pierre
Je veux boire l'écume de ton détroit
Au calice des voyelles sur les épaules d'un poème

Viens

Vaciller nos regards au réveil des oiseaux
Au bourgeon de ton sein la huppe du vanneau
J’empreinte ta peau sur mes chemins sans rimes
J’arpente ton souffle des lèvres à la cyme

Les rives du printemps sont en approche
Le remous des saisons sur le courant
Conte l’audace des ricochets
Le tumulte des nues se déshabille de vent