jeudi 23 novembre 2023
Par Olivier le jeudi 23 novembre 2023, 21:31
(Acrylique sur toile 50x50)
Au ventre du soir
La pluie raconte la vague
Flaque d’ombre sous le soleil évanoui
Au sang de la feuille
Vibre la veine de l’automne
Alors, décoiffer les pinceaux
A l’envers du silence
Taire les mots
Au désordre du monde
Et puis la nuit
Ces lueurs noires
Aux berges du bleu
Sous la lune éparse
Ouvrir les ailes des couleurs
Au-delà des marges de la mélancolie
Dénouer l’horizon
Pour y lier nos pas
mercredi 26 avril 2023
Par Olivier le mercredi 26 avril 2023, 19:27
Acrylique sur toile 50x50
Coudre
Au revers des jours
Le linge des oiseaux
Lier
Aux ailes du pont
Le désordre des pas
Boire
A la soif des mains
La fleur du désir
Alors
Les yeux
Cernés de plumes
Fondent en regards
Au ventre du ciel
A corps joie
Déployer
Le chant des peaux
Moudre
Le grain des marées
Sur l’écume des fièvres
Plier
Sur l’étoffe de la lune
La page encrée de bleu
Suspendre
Aux ravines de l’horizon
L’orage de nos pupilles
Alors
Les peaux
Vêtues de transparences
Mordent les marges
Du jour poème
En cœur à corps
Rimer
Nos fulgurantes étreintes
vendredi 31 mars 2023
Par Olivier le vendredi 31 mars 2023, 16:04
(Acrylique sur toile 70x50)
Sur l’envers des marges
Sur l’échine des
phrases
Surgissent
Quelques grêlons de
soleil
Allez viens
Tu sais des
sentiers il faut soupeser les silences
Les peindre au
creux des limons d'étoiles
Au verger des
nuages
Cueillir l'ombre
sur ta peau
La crête de la nuit s'irise
Aux ailes de l'oiseau
Ta peau nue, rien de plus
Et le brasier
Bleu d'infini
Sur la barque humide
De ton ventre
Egaré
Aux berges de tes hanches
Je glisse mes mots
Dans l'amitié de ta rivière
Le pont
Tisse les courants
Sur les ruines du vent
Cette pluie à petits bruits
Berce la marée
De nos fièvres
mercredi 15 février 2023
Par Olivier le mercredi 15 février 2023, 21:08
Acrylique sur toile 50x70
Eclore
Vêtu de paysages
Sur l’aube des mots
Jeter l’encre
Evadée des chapitres
Du livre de tes hanches
Au fil de la marge
Coudre aux herbes folles
Ce ciel coupé en bleu
Renverser
Ce matin bu
Au calice nu
De tes paupières
A l’angle des vents
Dans le pli de l’étoffe
Une virgule de silence rêve
Sur l’épaule des marées
Là-bas
Sous les pas du poème
Le jour prend racine
dimanche 29 janvier 2023
Par Olivier le dimanche 29 janvier 2023, 21:15
Acrylique sur toile 40x30
Soleil pâle plié dans les draps de l’hiver
Poser les lettres sur le reflet d’un rêve
La mer a oublié de nous rejoindre
Quelques écheveaux de brume
Au canevas des aubes lentes
Tissent l’empreinte des errances
Minces chiffons de mots
Sur le froid vif de la nuit
Aux balustres des hiers
L’ardoise pleure ses craies
Dénouer les couleurs
Au fil fragile de nos souffles
Nuages de pierres fendues
S’égouttent d’ombres nues
D’entre les marges du paysage
Déchirer l’effroi
Délivrer les sans ciel
Dans son manteau de sommeil
Le jour s’ébroue au lointain
En chaque vendange de lumière
Moudre le bleu en verbe
lundi 28 novembre 2022
Par Olivier le lundi 28 novembre 2022, 21:47
(Acrylique sur toile 80x60)
Entrebâiller le silence
Sur ces copeaux de plume
Un chemin de rides
Déchire l’horizon
Le temps n'a plus de rive
La nuit s'effrange sous l’ourlet des nuages
Entre gris et bleu
Le jour foudroie les chimères
L’instant écorché
Au creuset de l’infime
Ce temps juste avant le temps
Quand
Poussières et tonnerre
Sur l’arrondi de l’écrit
S’évaporent
L’instant échappé
Au chas du sablier
Les couleurs ouvrent les yeux
Tissent l’eau d’étranges halos
Etoiles soufflées par un rayon de lune
Ne reste que
L’ombre de l’encre sur le papier
vendredi 30 septembre 2022
Par Olivier le vendredi 30 septembre 2022, 18:29
(Acrylique sur toile 60x80)
Ce ciel réinventé
Sur les hanches d’un sourire
Au crépuscule
Sur les lèvres du jour
Le rouge du silence
A chair de peau
Dans le déchirement des ombres
La nuit dévore la nuit
J’ai épinglé la lune
Aux dentelles de la voie lactée
Sous l’étoffe des mots
La danse des feuilles
En échappées belles
L’aile du vent
Dénoue les rives
Des couleurs liquides
Il est temps je crois
De découdre nos fêlures
D’habiller la terre
De nos empreintes de pas
Allez viens
Les heures s’affament
Sous les crocs du poème
mardi 23 août 2022
Par Olivier le mardi 23 août 2022, 22:40
Acrylique sur toile (50x50)
La nuit en écharpe sur les épaules
J’écoute
Le cri de la vague aux ramures du rocher
Loin
Bien loin
Des paysages de lacunes de la cité
La nuit en parfum sur tes hanches
Je me chausse de tes pas d’oiseau
Une envolée d’étoiles
Au ciel dénudé
Apprendre à tout rêver
Boire le crépuscule aux lèvres des marées
Doigts noués dans la glaise d’un murmure
Souffler les braises des pierres
Au cœur
Du froissement d’un silence
L’orbe rouge du soleil plonge vers la mer
Tôt
De plus en plus
La nuit grignote la lumière
lundi 28 mars 2022
Par Olivier le lundi 28 mars 2022, 22:46
(Acrylique sur toile (61 x 48)
Sur la fatigue des pierres
S’embrase le printemps
Onduler nos pas
Sous les crocs de l’oubli
La cendre des vertiges
Chavire la marée
Sous nos ombres renversées
Ces embrassées de brumes aux clameurs étouffées
Sculptent l’horizon froissé sous l’écume
Aux veines des rochers
Papillonnent les embruns de l’aube
En dérive de couleurs
Les lettres mordent les marges
Tes gestes nus effeuillent mes heures
Cueillir sur ta peau
L'étreinte du jour naissant
Tangue le couteau
Au coton de la toile
Déraciner l’instant
Pour la chute du ciel
Tombé en nuit
vendredi 18 février 2022
Par Olivier le vendredi 18 février 2022, 22:56
Acrylique sur toile (60 x 40)
Ces larmes de brumes dans les yeux gris du ciel
Eraflures de pluie aux fenêtres
Ces heures à ravauder
Les cendres des nuages
Comme une eau la toile me traverse
Et pour un instant me prête ses couleurs
Dans l'échancrure bleue de ces lueurs
Les pavés du port attendent l’averse
Bientôt retrouver la mélodie du vent
Le galop des vagues
Qui au soir
Font incendie de la mer
De mes feuilles pliées à la couture de tes cils
Je lève le grain sans trêve
Au verger de papier
Je cueille ton fruit
Sous la chemise ouverte de la nuit
vendredi 7 janvier 2022
Par Olivier le vendredi 7 janvier 2022, 23:10
Acrylique sur toile (50x50)
Une éclaircie de couleurs
Avant que le soleil ne tombe
Dans la turbulence des jours
Chevaucher un rêve plus grand
A la croupe des orages
Ecouter les parfums de l’instant
Juste nos pas gravés sur l’estran
Derrière nos paupières de papier
Palpitent les premiers émois des peaux
Ces heures à broder les nuages
A dévider les pelotes de pluie
L’hiver repose dans les branches
Sous des mantilles de givre
Déjà, sous les teintes de la toile
Le bleu rêve aux premiers bourgeons
Et pour nos nuits à blanchir
Epeler le silence de nos doigts
Sous les dentelles de l’ombre
Tes seins plus légers que la plume de l’oiseau
jeudi 9 décembre 2021
Par Olivier le jeudi 9 décembre 2021, 23:33
(Acrylique sur toile 50x70)
Tous ces grains de gris
S’égouttent de pluie
Pourtant
Même si l’horizon se fissure
Sous les coups de l’hiver
Ecrire
Quelques touches de rouge
Posées sur la lèvre du jour
Une traversée de lumière
Aux ailes des passereaux
Pour la patience
Du lent demain
Une échappée d’étincelles
Au ventre du matin
A l’embouchure de ton regard
L’anse brode ses dentelles
Le vent souffle l’instant
Tisse des sentiers de sable
Aux branches des embruns
Quelques notes d’écume
Ceignent les hanches du port
mercredi 10 novembre 2021
Par Olivier le mercredi 10 novembre 2021, 23:53
(Acrylique sur toile 73x92)
Juste ces musiques qui dansent
Sous les altérations du papier
Nettoyer le ciel au seuil du jour
Aux lèvres
La saveur d’une brume de mauve dans le verre de l’aube
La lumière dévide l’échelle des ombres maille après maille
Les mots sur la page mûrissent aux branches des doigts
Les pinceaux s’aiguisent aux vents de novembre
Couper le ciel en bleu sur la toile
Sur l’envers des courants d’air
Tendre les cordages de nos souffles
Ce feulement d’ocre peint sur le ressac
Mordre aux éclats les brisures d'écume
Les fagots de lumière décousus de l’automne
Dévident le fuseau des futurs à glaner
dimanche 26 septembre 2021
Par Olivier le dimanche 26 septembre 2021, 22:10
(acrylique sur toile (50x40 cms)
Si l’arbre se tait
Qui contera le monde aux oiseaux ?
Pour l’éblouissement des ombres
Sur la portée des ravines
Devenir désert au bras des oasis
Et s’asseoir aux terrasses des brumes
Mot à mot sur l’écorce du poème
Voyager des racines aux feuilles
Recueillir la lumière
Sur les lèvres du ciel
Suivre les chemins
Qui toujours mènent à la mer
Sous la pupille du rocher
Le bleu s’étale en mortes-eaux
De cette mer devenue plaine
Extraire le plancton des phrases
Dessiner de nouveaux langages
Sur la toile de l’horizon
vendredi 24 septembre 2021
Par Olivier le vendredi 24 septembre 2021, 23:06
Juste ce monde en haillons
Au pied d’un été tardif
Dans le désordre des courants
L’écume s’embrase de vent
Quelques larmes de bleu enfin cousues au ciel
Effilochent ces heures de si peu d’automne
Indifférent aux marées
Le chant des foulques ricoche sur le canal
Tel un bateau échoué
La terre brûle ses amarres
La vague boîte
De tout ce plastique
Qu’elle charrie
Aux doigts du soir naissant
S’étreignent les notes d’un piano
Sur les paupières de l’ombre
L’écho mouillé de ta voix
Apaise les mots noués
A la mine du crayon
dimanche 1 août 2021
Par Olivier le dimanche 1 août 2021, 22:23
(Acrylique sur toile 92x73)
Sur
les ecchymoses du jour
Perlent
quelques gouttes de ciel
L’onguent
du crépuscule
Brode
un ourlet pourpre
Aux
jupes élimées des vagues
Brindilles
de mer
Le
souffle du courant
Efface
les taches de l’oubli
Sur
les visages de l’eau
Toutes
les teintes
du vent
Accrochées
aux ailes des mots
En
friselis d’écume
Dansent
aux marges
des rochers
Le
bavardage des algues
En
strophes d’ombre et de lumière
Sème
les graines des phrases
Au
chant muet de nos lèvres
Face
aux festins des couleurs
Nous
habitons tout à la fois
Le
paysage et son reflet
Le
brasier montant aux joues de la lune
Dans
le silence aiguisé du jusant
Les
rouges gorges des braises du
couchant
En
rayons brûlants pénètrent
lentement
Le
ventre humide de l’océan
dimanche 20 juin 2021
Par Olivier le dimanche 20 juin 2021, 19:06
Creuser cette vague assise sur le rocher
Cueillir l’encre du soir au confluent des marées
Un ruisseau d’ocres abreuve le couchant
L’été s’étend sur les cendres du printemps
Sur les bleus de l’écriture
S’évadent des marges de confettis
Au chapitre des souffleurs de vertiges
Clouer des nuées de lumière
Aux fenêtres rayées du cahier
Des rideaux d’embruns embaumés de verbe
Aux mots étourdis offrir des nidations de papier
Même si les forêts d’orage valsevoltent
A la couture des filets de pluie
S’ouvrent des bouquets de voyelles
Un liseré mauve brode les flancs du crépuscule
L’horizon de ton corps avec tous ses poèmes
S’enveloppe dans la crinière du vent de mer
Le chant de l’oiseau t’enrobe en sonnailles joyeuses
Dévorer ta source en un baiser de lune
Juste avant que le plaisir ne vienne ébrouer ton ventre
A la lisière de l’île là où déborde la nuit
Au dévers de tes reins se découvrent
Le hâle sur ta peau dans l’incandescence de l’ombre
La grâce de tes seins au bivouac de l’instant
samedi 22 mai 2021
Par Olivier le samedi 22 mai 2021, 23:45
(Acrylique sur toile 41 x 33)
Nuit de terre balayée par la vague
Quelques étoiles
Creusent des encoches sur la pénombre
Sur les lèvres d’un arc-en-ciel
Sur les poussières d’un chant de ciel
Une mantille battant la brume
Sous la moiteur de l’étoffe
Sous le satin d’une jambe nue
Broder nos souffles sur la nuit
Les dunes s’arrondissent sous les baisers du vent
La lune a oublié de nous livrer le printemps
Les épines de froid saignent le soleil
Au couchant quand s’endort l'horizon
Renouer ces larmes de mer
Où s’abreuvent les migrateurs
Les nuages se drapent de rose
Sur les rochers découverts
Tintent les ruisseaux de sel
Dans ce désir que le monde bouge
Je t’évade aux fenêtres ouvertes
Je t’emporte aux planches d’une scène
Ton grain de peau sur le grain du papier
Au vacillement des marées
Toutes les notes de ton corps
Chantent aux marges de mes mots
Un opéra de lumière
jeudi 6 mai 2021
Par Olivier le jeudi 6 mai 2021, 09:45
(Acrylique sur toile (92 x 73)
Allez viens
Partager ce moment où le ciel touche terre
Juste avant de doucement s’éteindre
Pour la soif de nos prunelles
Ne restent que rares lueurs au brasier de la mer
Déshabillée de ses parures d’ocres et de rouges
Le vent du soir souffle des silences sur nos épaules
Apaise la cicatrice de l’horizon
La chanson des mains
La conque de tes hanches
La soie de tes jambes
A la coda des mois de mai
Au canevas des souvenirs
L’aiguille aiguise une histoire
D’abord l’écran des écrits
Plus tard nos voix mouillées de questions
De tant de chemins tracés du bout des doigts
Au givre des fenêtres noyées d’hiver
Nous avons construit le rêve d’une route
Dans l’euphorie des cerisiers
Afin que la distance s’efface
Et qu’enfin s’enivrent
Les regards et les murmures
Apprivoiser l’instant au livre des courtes heures
Dans l’oscillation de la digue renaître à la lumière
Un préambule de peau comme un premier chapitre
Notre barque en dérive semant d’encre la jetée
Tant de mots dévorés pour une première page
Aux abords de la rive le souffle coupé
Le virevolte de nos vies sous les yeux de mai
Nouer dénouer les lignes sur la feuille
Du nectar de ce premier voyage faire source
Pour la curiosité des doigts à glisser sous l’étreinte
Il me reste tant à lire
Sur l’île de ton ventre
dimanche 18 avril 2021
Par Olivier le dimanche 18 avril 2021, 22:41
Comme l’eau d’une rivière
Les mots me traversent m’empoignent
Roulent de mon souffle à la feuille
Fanchons coupant les brumes
Quand le soir s’étend sur les cendres de l’horizon
Le crépuscule dévore la mer
Le ciel galope vers les étoiles
Un refrain d’écume
Epouse la danse des rochers
La balafre noire qui ceint des hanches
Incendie l’ourlet du chenal
La soie du printemps
S’effile au vent du nord
Dans la ramure des lunes d’avril
Au cœur du grand arroi de nuages
S’épand une déchirure de lumière
Au sanglot des marées s’ouvre
L’intime couture de ta vague
samedi 10 avril 2021
Par Olivier le samedi 10 avril 2021, 23:34
Tu sais
Quand les mots s’éparpillent sur la toile
Que mes marges sont floues
Le soleil revient
Sur une autre page du carnet
A la frange des heures
J’arpente les lignes
Dans les bras du vent
Entends-tu le chant des oiseaux
Au soir assis sur l’horizon
La lune caresse le rocher
Dans la froissure des draps
L’empreinte d’un rêve en allé
Sur les épaules de l’aube à peine née
Le rouge-gorge chante déjà
vendredi 12 mars 2021
Par Olivier le vendredi 12 mars 2021, 23:22
En chaque pas de mer
Avance l’éveil
d’un souvenir
Pour l’appétit
des mots
En chaque pas
de mer
Il faut s’abreuver
A l’insolence
des marées
Revenir
Plus encore imprégné
de mots
Epeler les
couleurs du silence
Dans la
brisure d’un rêve
Un éclat de
mémoire
Deux pièces d’étoffe
blanche sur ta peau brune
Un chagrin du
temps à jamais évanescent
Pour la soif
des paupières
Double croche
sur la portée
Des musiques
remontent nos mémoires
Comme un
fleuve
Dont les
rives se seraient éloignées
Images surgies
Des flocons
de l’écume
Fulgurances
légères
Un feulement
d’ailes sur le silence de la toile
Ta voix
résonne parfois au dos de mes couleurs
Portes ouvertes
au verso des années
Poésie ce
refrain de ciel à la vague des heures de jeunesse
Dans
l’oblique d’une vie à inventer
Sentier nu
qui sera le parchemin où j’écrirai
Parce que le
corps s’est avancé et le pas devenu si léger au sablier des paupières
L’encre
dévore le papier
Après la
dérive des années creuses
Est venue
celle qui habille mes battements de cœur
Elle est
venue
M’évader du
temps qui s’efface
Repousser les
berges des pages à noircir sans fin
Se blottir
dans la conque du poème
Fardée de
perles de mémoire
Le couteau
sur le lin
Aiguise les pigments
Et dans l’errance
des mélanges
Réveille les souvenirs
mardi 9 mars 2021
Par Olivier le mardi 9 mars 2021, 22:48
Acrylique sur toile 50x70
Le soir descend et c'est encore l'hiver
Juste un élan de froid qui brûle au revers d'une larme
Le rêve habité d'un instant imaginaire
Juste une toile et tu me prêterais ton épaule
Tu es de ces empreintes que l'on garde
Ces marques infidèles mais précieuses
Estampille frêle sur l’étang de la mémoire
Que seul mon pinceau apprivoise parfois
Sur l’aube des frontières à effacer
Au filigrane du temps qui oublie d’oublier
Je me souviens de l’éclat d’un printemps
Niché sous les plis de ta jupe noire
Je me souviens de l’essence d’un printemps
De ta nuque par l’emprise du soleil effleurée
Déjà nous parlions les langues de la mer
Douce élégie habillée de chants d’oiseaux
Un seul vol un seul pas fragile mouvement
Tremblante migration des peaux vers le toucher
Encrer l'instant au nuancier du silence
Les mains noyées de braises
Un friselis à l’épissure des souffles
Ligne de fuite drapée de brume
Houle la rondeur des mots
Tissés sur la soif des sens
Chavire la vague de tes hanches
S’ouvre le ciel au ruisseau de ton ventre
mercredi 3 mars 2021
Par Olivier le mercredi 3 mars 2021, 22:31
(acrylique sur carton entoilé 24x35)
Allez viens
Là-bas
Partager l’asile de nos regards
Dans une douce frange du temps plonger
Vers cette nouvelle saison avide de lumière
Incises d’écume ouvertes sur le flanc des vagues
La cantilène des oiseaux de mer délaye la farine des brumes
Les nuages décousent leurs racines
Tout au cœur du bleu
Le vent ne siffle plus
Son souffle se fait danse
Pour ces essaims de vert aux cimes des futaies
Allez viens
Là-bas
Le ciel porte la mer vers nos bras
Mains lavées de lumière
Bondir par-dessus le soir
Tirant sur la corde du jour
Dans l’illusion de voir s’élever la nuit
A perte de sable nouer nos pas d’argile
J’ai ta fièvre en abîme, le pinceau à ta proue
A l’orée des désirs le ballet des marées
Le nu de ta peau au lit de la mer
dimanche 7 février 2021
Par Olivier le dimanche 7 février 2021, 18:44
Dans l’abstraction des jours
Dénouer les mailles de ce ciel de coton
Déposer sur le paysage les derniers effluves d’un rêve
Juste le temps d’ouvrir les yeux
Juste le temps de regarder la mer
Juste le temps d’un soleil d’hiver
Ta main multiplie la mienne
Je me souviens
J’ai aimé dès cet instant la rumeur de ton pas sur le sable
T'emmener là au creux de la cédille
Au balbutiement des heures
Naviguer sur ce crépuscule qui s’éteint au basculement de la
marée
Viens
Viens danser sur mes paupières
Je veux encore tes jambes découvertes
Ta peau nue à deviner à chaque marche de pierre
Je veux boire l'écume de ton détroit
Au calice des voyelles sur les épaules d'un poème
Viens
Vaciller nos regards au réveil des oiseaux
Au bourgeon de ton sein la huppe du vanneau
J’empreinte ta peau sur mes chemins sans rimes
J’arpente ton souffle des lèvres à la cyme
Les rives du printemps sont en approche
Le remous des saisons sur le courant
Conte l’audace des ricochets
Le tumulte des nues se déshabille de vent
vendredi 29 janvier 2021
Par Olivier le vendredi 29 janvier 2021, 22:39
Juste ce sentier porteur de lumière
Dans le désert de ces heures effarées
Vers le couchant cette nuit aux aguets
Son échine douce qui serpente aux reins du chaos
Dans les battements du silence
Des rives de couleurs irriguent l’horizon
Tournoient jaillissent éploient leurs écharpes
Sur les épaules blanches du vent
Sous les échardes hypnotiques des étoiles
Plonger au profond des gris glissant vers la clarté
Fulgurantes rafales salines
Le sable feule sous les pas
Festons de nuages tendus sur l'éther
Brodés de pourpre sur le chemin des ombres
La houle déchire l’enclos des brisants
La brise pousse ton esquif vers ma berge
Les vagues chaloupent et du rocher font l’entour
Pour mieux apprendre du ciel sa conjugaison des bleus
Au revers du paysage s’allonger dans les destins des marées
Nous n’avons de rivage que nos regards
Et nos hanches soudées qui accostent au jusant
samedi 23 janvier 2021
Par Olivier le samedi 23 janvier 2021, 22:09
Tu sais
Ces jours d’hiver quand le gris semble couler du profond des
regards
Le ciel délavé tient lieu de toile vierge
Quelques couleurs pour faire danser les bateaux
Les semailles de frissons couvrent la peau de la mer
Tes gestes se délient
Sur la lumière de janvier
La vague épelle les heures
Sur l’écume de tes hanches
Poser les mots là
Sous les plumes de l’aigrette
Frisure du vent sur le sable
Un pâle soleil pétrit les nuances du couchant
Plage froissée de lambeaux de brume sous les bouquets d’embruns
Un nouveau jour s’efface sous les épaules de l’horizon
Ne reste qu’un chiffon d’azur sombre et le ventre blanc de l’oiseau
Ta peau nue qui m’évade à contre-nuit
Tu sais
Quand les mots de ton regard viennent rejoindre la robe du
papier
J'arrime mes souffles aux marées de tes lèvres
J'ai des voix en écho qui conjuguent mes marges
J'explore mes errances et les habille de soie
Un torrent de lune vient maquiller mes nuits
Un tendre éclat de toi se pose entre lettres et pinceaux
Mes chemins trottinent aux crêtes des nuages
Vers l'infini d'une source à naître sous l'archet de nos dérives
dimanche 3 janvier 2021
Par Olivier le dimanche 3 janvier 2021, 11:55
Viens
Là-bas se lève un autre jour
Au-delà de l’hiver
Baigné d’une autre lumière
Allégé des chagrins d’hier
Sous la caresse d’un regard
Le pont ouvre ses arches au chant de la mer
Les fanons d’écume faseyent sous le vent
Je peins mes silences sur la toile du ciel
Juste réveiller l’incandescence des souffles
Sur la danse trouble des marées
Rêver le rouge aux hanches du couchant
Et la lande nue ponctuée de moutons
Les doigts dénouent les lettres
Le parfum du mot referme la plaie
Tout au bout du jour
Reviendront-ils les absents de l’errance
Reviendront-ils sur nos chemins de papillons
La mer ne veut pas finir
L’autour doucement s’étire
Sous mes mains la vague de ton ventre
Tu sais
Parce que la lune s’est emparée de nos ombres inclinées
J’ai de ton regard embrassé toutes les brumes
La plage est plus blanche que le
soleil
Le chant de la houle ondoie
Au loin battent les tambours de cette marée qui tangue
Dans cet endroit nu où les oiseaux appellent la mer
dimanche 6 décembre 2020
Par Olivier le dimanche 6 décembre 2020, 21:58
Demain,
Il faudra la saveur crépitante des colères de lune, le souffle des
lumières qui se noient à l'envers, les courses muettes des rues sous les pieds
et aussi la mer au près, les dunes sans ponctuation, et le bleu partout.
Retrouver l'horizon oublié au vent qui déshabille tes jambes, sous
le soleil râpeux d'un réverbère bandé d'étoiles.
Frimas, croire que l’on ne s’y habitue pas et qu’il nous reste
quand même une petite île quelque part. Ces liens dans ma marge, des lettres,
des lignes et de l’encre.
Si la feuille a tout dit, que racontent les racines de tes fleurs dans
la nuit?
Il me suffit sur tes lèvres assoiffées d’être goutte d’eau.
Suivre tes pas, car au bout de la rue s'ouvre le ciel.
Sur les déchirures du temps qui s'enfuit, j’accroche des couleurs
sur les virgules des saisons. Mais novembre est passé, et les bleus se sont
teintés de gris aux rives de nos jours brumeux.
Vers la mer, sentier de folles herbes et la danse de ton pas ;
sans autre poids que celui de nos sacs emplis de nos mots, de nos chagrins,
nous marchons vers le chant des marées. Nous
avons tout à apprendre de la mer immense et des tourbillons d’écume.
J’écris comme quand les nuits s’amoncellent au dos des collines
mouvantes de cette mer qui nous étreint.
Marchant à mes côtés, à la marge de chapitres, tu es celle qui
écoute, qui éponge les peines, ton chant de jeunesse aux rides de mes mains
pioche les peines aux poches de nos manteaux pour les éparpiller au vent
d’hiver.
Dans le tumulte des mains, il reste à dénouer les arpèges
d’horizon, à éplucher l’écorce des mots sous la valse lente de tes hanches. Le
brouillard ne dit rien des rivages oubliés. Les couleurs tournent la page, au
loin, au-delà des errances, sur l’imaginaire sentier de nos embruns salés.
vendredi 30 octobre 2020
Par Olivier le vendredi 30 octobre 2020, 23:02
Billes de pluie
Sur les feuilles teintées d’automne
Mascaret d’émotions
Sur la vague des vents
Une échancrure de lumière
Dans cette vallée de nuages
Au ventre du ciel
Se dénoue le manteau du soleil
Au rouge du sémaphore
Consentir à la dérive
À la jonction des mots
Des arcs-en-ciel se faufilent
Sous l’incendie de la mer
S’ouvre l’opéra de la nuit
L’Aria de tes jambes
Baignées d’écume marine
Le rouge de tes joues rayonne
Sur l’île de draps froissés
vendredi 14 août 2020
Par Olivier le vendredi 14 août 2020, 21:45
Sur les lèvres du jour
Fouiller l’enfourchure des vents
Quelques perles de mer glissées là
Au delta de ta gorge
Furtif
Cet éclat de vert sur l’eau du temps
Reflet précieux au clair de ton regard
Les algues gantent les rochers
Dans l’épuisement de la lumière
Lisser leur empaumure
Jusqu’au jaillissement des étoiles
Entre les cimes blanches des vagues
La danse rouge du soleil
Dernier baiser du crépuscule
Et ce parfum de sel sur ta peau
Les ombres se cambrent au couplet de tes hanches
Robe d’écume en neige sur tes jambes nues
Les brumes se dérobent au flambeau de nos souffles
Le rouge aux joues fiché au cœur du couchant
Regarde le vent
Ecoute le soleil
Chante ce silence qui enlace l’été
Le fanal dessine le sourire de la nuit
Aux méandres des courants se perdent les embruns
Frisson d’éphémère sur le rideau du ciel
Sous l’écorce des dunes le souvenir de nos pas
Tisser les couleurs sur le chiffon de nos mains
Des brisants recueillir la moisson des marées
Sur l’inclinaison des heures glisser
D’étreinte en embrasement vers le bleu
lundi 8 juin 2020
Par Olivier le lundi 8 juin 2020, 22:59
Du point du jour aux confins du crépuscule
Ecrire
Le paysage de ta peau quand tu t’habilles de nuit
Un frisson de mer
Sur l’écume de nos rêves
Module sa symphonie aux arpèges du ressac
Le sommeil des rochers s’étonne d’étoiles
Loin des attaches de l’errance
Se découd le temps aux épaules du voyageur
Là-bas
Sous les paupières de l’île
Le bleu caresse la chorale de nos souffles
L’éclair de tes yeux naufrage le ballet des nuages
Je ne veux de toi que ce ruisseau d’éphémère
Le ciel de ton ventre en horizon d’aquarelle
J’écoute ta lumière
Poser sur les lèvres du vent
Le grain sucré des couleurs
Les entrechats des aigrettes
Inspire la dentelle de la vague
Du chagrin des marées je déshabillerai ce printemps
jeudi 21 mai 2020
Par Olivier le jeudi 21 mai 2020, 21:49
Caresser l’écorce du temps pour mieux s'émouvoir
Viens
Aux marges de l’écrit sur l’ardoise du ciel
De l’autre côté de la parole
Où les mots s’embrassent sur les lèvres
Au loin vives lumières couchées sous le vent
Embrasent l’écume des couleurs du plaisir
Allons retrouver là-bas les échassiers blancs
Leurs envolées sauvages sur le jour qui expire
Eboulis de nuages posés sur l’horizon
En un froissement de ciel
La nuit s’est invitée au festin des couleurs
Juste un soir de mai au refrain des marées
Le temps que le temps se déleste de ses secondes
Que la vague habille de dentelles les rochers
L’ardente présence de ta peau
Ouvre les portes du désir
Caresser le silence
En faire naître une langue neuve
Ton éclat singulier éclaire nos pas
Une brassée d'ombre plus tard
Aux rubans des pages affamées
Ces bonheurs à respirer
Tresser la toile pour ces instants que le vent fait danser
Ta fièvre en abîme
Le pinceau à ta chair
Aux mots froissés du livre ouvert
Je drape ton regard aux plages de satin
La lune en corolle ourle tes paupières.
Puis
Dans la conque du crépuscule nous avons plongé
Nous sommes rentrés des brumes pour broder des aiguilles au clocher
Alors
C’est un autre ailleurs à inventer
Du creux de mes rides au souffle de tes reins
Un sentier écrit aux marges de tes hanches
Incrusté sur l’écume du tableau
Presque rien
Ta pluie et tes lisières à parcourir
Sur l’inversion des heures
Chaque pas nous avance là où dansent les grains du sablier
Toujours
Je peins des fenêtres sur la toile pour te regarder vivre
dimanche 19 avril 2020
Par Olivier le dimanche 19 avril 2020, 22:31
Aux bras des arbres dansent les robes des oiseaux
Juste un silence
Serti de bleu
Le poème de tes lèvres
Au sucre du printemps
M’évade de ces jours sans coquille
Ces saisons à écouter
Les confidences des marées
Reviendrons-nous cueillir l'écume
Au refrain des vergers
Allez viens
La chair de ta voix sur mes feuilles froissées
Remonter la nuit posée comme un manteau sur la mer
Le tonnerre roule sur tes hanches
Sur l’instant rompu de ciel
Mains ouvertes sur la lune
Dénudée d’étoiles
Allez viens
En voyage de peaux
Graver le désir
Sur l’écorce des heures
Sous les doigts du vent qui enlacent ta liesse
Les grappes des lilas embaument nos errances
Tout me parle de toi
Du chaos des brisants au chant du cormoran
De la source de l'aube au sommeil des rochers
Une éternité à broder les embruns
Maille après maille découdre le paysage
Tout emporter aux fenêtres ouvertes
Tout évader aux rivages interdits
Sur l’incendie de tes jambes
Embarquer à la stupeur de tes reins
lundi 13 avril 2020
Par Olivier le lundi 13 avril 2020, 23:24
Aux tempes du ciel
Les battements de mer
Sur l’instant dévêtu
Nos regards se feutrent de brume
Ces éclats de soleil brûlant comme des éclats de vivre
Le silence habillé du chant des mésanges
Ta bouche dessine nos nouveaux mondes
Tout au creux de la paume des nuits
Voile de soie tendu
Sur les lèvres du jour
Les oiseaux sous ma poitrine chantent
Le murmure de ta vague
Boire à la source des sentiers
Cheviller nos souffles aux herbes folles
Recoudre nos peaux déchirées
Aux marges des marées
Déployer le rêve
Au-delà du vertige
Embraser les orages
Dénouer l’horizon
Demain
Ce flot de bleu sur nos mains
lundi 23 mars 2020
Par Olivier le lundi 23 mars 2020, 23:11
La bohème des mots au sillon de tes reins
Dépendre l’hiver des mailles du ciel
Attendre que s’ébroue enfin
Le printemps qui s’élance en bourgeons
Ces ombres en courbes douces sur ta peau
Ces murmures en feuillage de nuit
Toi mon essentielle
Contre l’immobilité du geste
De ce temps engourdi
A la racine des peurs
Tremblement de ciel
Sur les épaules de l’aube
Le souffle du bleu
A contre-jour de l’instant
Ouvrir les portes
Des sensations
Epuiser les couleurs
Avec du blanc je fais du rouge
Ou des mots
Hier je ne sais plus
Demain je ne sais pas
Sauf tout, sauf Toi
mardi 14 janvier 2020
Par Olivier le mardi 14 janvier 2020, 22:56
Presque tout
En ces jours plus maigres que les nuits
Ciseler l’instant à en déchirer le ciel
Sous les coutures du ventre des nuages
Deviner la brisure d’un rivage
Lente transhumance des paupières
De l’ombre vers le bleu
Les couleurs nourrissent les errances
Couronnées des souvenirs de demain
Au reflet des rêves
Une mer en parchemin
Presque rien
Un baiser d’hiver
Presque tout
Ces fils d’eau que tisse le matin
Un cocon de lumière pâle sur la soie du chemin
Sous les ailes du regard soudain
Le chant d’une sittelle
Presque rien
A peine quelques frissons du temps
Et des fagots de vent à faire danser l’écume
A soulever l’ombre sur les prairies humides
Presque rien
Le sourire d’un courant d’air
Presque tout
Le soir qui chante le rouge
Ta peau nue pour nos éclats de vivre
Et la mer là-bas
Qui nous attend
jeudi 28 novembre 2019
Par Olivier le jeudi 28 novembre 2019, 18:22
Brisement de ciel
Sur l’horizon dévoré d’automne
Les larmes de l’arc-en-ciel
Séchées par le vent
Ruissellement de lumière
Aux fenêtres des branches nues
Il reste ce gris
Chiffonné de bruine
Le tilleul pleure ses feuilles
Tout ce rouge évanoui
En un frisson de pluie
Au chagrin des saisons
En chaque instant peut-être démêler
Nuage après nuage
Les écheveaux de brumes
En chaque instant peut-être farder
Paupière après paupière
Les rives du jour en bleu
Marcher
Dans le cocon des ombres
La nuit porte encore en elle le souvenir du jour
Suivre
La gageure de tes pas
La houle alentie de tes hanches
Bosquets de rêves
Au berceau de la lune
La mémoire au bout des doigts
Malgré le silence des arbres
S’égarer au parfum des étoiles
Là où la nuit même éclaire la nuit
Là où tu es
Là où je viens
mercredi 6 novembre 2019
Par Olivier le mercredi 6 novembre 2019, 23:40
Lanières de sable
Lanières de feu
Le ciel se penche pour embrasser la mer
Sur la blessure du jour vient se poser la nuit
Le soir descend et c’est déjà novembre
Sentiers de plume qui tressent nos pas
Au cœur de la lande mordue de roseaux
Juste un peu de pluie
Pour le sourire du ruisseau
Et toute la parole des arbres
Suspendue au bec des oiseaux
Ton chant porté sur le vent
Ravine les bruines
Paysage de l'invisible
A la lisière de tes lèvres
L’automne habille de fauve la terre
Alors la nuit use le jour
Dans ce silence de l’espace ouvert
Entre brumes et lumières
Au bleu des ombres douces
Fendre l'écorce des frimas
Eparpiller les couleurs
De toile en toile sur l'instant
Nue la terre
Nue ta peau
Sous l’abri des mains
Tout ce ciel dévoilé
Au sommet des marches du matin
Aux rives des draps effeuillés
La foudre de ta beauté
jeudi 10 octobre 2019
Par Olivier le jeudi 10 octobre 2019, 17:27
Sur la mer
Au couchant
Ce ciel fendu en bleu
Au lit de l'eau
Les rochers s'évadent
Sous la caresse liquide du ressac
Découvrir
Sous les dentelles du soir
Les hanches du paysage
Dans l'abandon des étoiles j’ai posé ma nuit sur ton ventre
Pour que tu danses au souffle de mes silences
J’ai ton pas sur mes chemins d'encre
Ta vague sur mes rives
Façonne la terre de tes seins
A chair de peau
Dénouer l'instant
A la croisée de ta bouche
Embraser l'infini
Le cri d'un cormoran cisaille l'azur
Dans l'échancrure d'un nuage
J'ai tissé des racines au fil de mes mots
Comme lorsque les brumes soulèvent l'horizon
Sous l'ardente patience du vent
Je peins des frissons sur les coutures des rêves
Pour qu'enfin le bleu s'invite
Aux teintes des feuilles tombées
Comme un matin froissé par la lumière
Buissonnant de plaisir
Je me lève à la paupière de tes murmures
vendredi 27 septembre 2019
Par Olivier le vendredi 27 septembre 2019, 22:30
Acrylique sur toile (41 * 33)
Les bras blancs des bouleaux rouillent d'ocre les gris
d'octobre
Et les notes me déchirent d’une guitare
Où je joue dans tes cheveux de femme
Au point de chaque phrase
J’invente les trottoirs qui déshabillent tes pas
A chacun de tes voyages
J’accroche un sol majeur sur ta portée
A l’angle de mes années
Rien jamais ne s’efface
De retour d'ailleurs
J’ai éparpillé des mondes à comprendre
A construire
Le temps presse
De retour de la vague
Sur les genoux de l'orage
J’ai croisé tes yeux
Viens vers moi
Reste
Raconte-moi les crinolines d'algues
Les écharpes de vagues
Viens à m’en étourdir de toi
A en regarder jusqu’au couchant
L'infini du jour
De retour de la vague
Avec pour matelas
Des fleurs de soupirs pour mieux tomber
De retour avec tes couleurs accrochées aux doigts
Là-haut
Et de leurs éclats à chuchoter ci-bas
Mes mains tremblaient
Je connais ça
Je crois
Je ne sais plus
Pourtant je me souviens
J’ai lu l’impossible au vert de tes regards
Alors
Car il est plus que tard
Un autre ailleurs s’invente
Au creux de mes rides
Un sentier soufflé de nulle part
Déposé sur l’écume du tableau
Presque rien
Ta pluie et tes lisières à découvrir
Nous sommes rentrés du vent pour décoiffer l’heure au
clocher
Ne sont restés que la chanson de la pluie
La mer plus ample que le ciel
La danse des étoiles au sommeil des rochers
mercredi 18 septembre 2019
Par Olivier le mercredi 18 septembre 2019, 22:55
A tire d'ailes
Les branches couleur d'or et de brume
Quelques feuilles envolées sous les flèches du vent
Ce n'est pas encore l'automne
Juste une fin d'été en murmure de bleu
Le rêve voyageur d'un présent imaginaire
Pleine lune en clameur
Sous les feux de l'instant
A la fenêtre de ton ventre
Les embruns brassent mes virgules
Ces mots humides posés sur ta lande
Il est bien trop tôt pour la rouille
Pour le sourire fauve des forêts
Sur les mains ridées de l'arbre
Aux draps ouverts de nos pas décousus
Je t’emmène au fronton des marées
Evader nos errances sur l’incendie de tes jambes
Un chiffon de rouge à la stupeur de tes reins
Aux rives de tes dentelles
A l'éveil de la nuit
Je repose mes marges sur l'écharpe de ta peau
Et me perds aux sentiers de nos vertiges
mardi 10 septembre 2019
Par Olivier le mardi 10 septembre 2019, 23:05
A l'orée de la lande
Deviner le parfum du soir
Au chuchotis des roseaux
La lune grignote son chemin
Sur l'été qui revient
Embraser les arches du pont
Seule aux fenêtres des vagues
L'abondance du ciel
Au ventre doux de l'équinoxe
La marée enflamme le paysage
L'instant vibre d'écume et de voiles
Gouttes d'azur dérobées au chenal
Etanchent la soif de tes épaules nues
Allez viens
Tu sais des sentiers il faut soupeser les silences
Les peindre au creux des limons d'étoiles
Au verger des nuages
Cueillir l'ombre sur ta peau
mardi 16 juillet 2019
Par Olivier le mardi 16 juillet 2019, 21:52
Tu sais
En chaque instant
Je t'ai trouvée
Sous les racines bleues de la mer
Au voile trouble des épices du soir
Au revers des rives nues
Partout
Dans l'espace étourdi des lagunes
A cloche-vague
La marée me conte ses silences fardés d'écume
J'écoute ton sourire ancré sous mes paupières
Chaque jour
Nous déployons nos chemins
Sous les vertiges des cormorans
Derrière les palissades de l'encre
S'élèvent les vestiges de mes marges
J'ai ta peau
Tatouée sur mes mots
Nos ombres au même pas
Dérobent même le vent
Le soir couche les rochers
Averse rouge de dentelles
Au verger de la nuit
Sous les ramilles de lumière
Cueillir ces fruits de lune
A tire d'Elle
La vie
mercredi 19 juin 2019
Par Olivier le mercredi 19 juin 2019, 22:01
Nos errances
Bien au-delà des fièvres
Cette source nue
Ici
Les oiseaux appellent la mer
Une terre intime
Sans frontières
Elles se sont effacées
Au retour des balbuzards
Tisser les embruns
Au plumeau de l'écume
Au loin
Battent les tambours au jusant
Déjà c’est un autre ciel
Les arbres poussent leurs nids
Entre bleu et nuit
Je cherche ces paroles de vent
Sous un falot d'étoiles
De
quelques chuchotis de satin
Volés aux marges de
mes lignes
Je brode
mes instants aux rides de nos cieux
Aux
virgules de l’envers, juste en cet endroit
Ourler
les secondes
A la soie des oyats
Un feston de lune
Aux rives de tes reins
vendredi 14 juin 2019
Par Olivier le vendredi 14 juin 2019, 22:55
Au revers des courants d’air
L'ombre nue de ton genou
Presque rien
J’écoute le sourire des nuages glisser sur les souvenirs
Cependant que la nuit vient aux lèvres
J’y croise nos pas sur ces rivages
Pour ces jours où toujours tu me rejoins
Puisque c’était hier
Ce sera demain
Comme ces soirs où j'écluse les silences
En amont d'une goutte d'azur
Echouée là
Au creux de tes reins
La fêlure d'un souffle sur le ciel en cendres
Un pas de sable
Puis deux
L'horizon sur tes hanches
Quelques pétales de lune à l'ancre des rochers
C’est ici que je t’attends pour nouer des foulards aux chiffons de mes mots
De cette soif d'encre j'arpente les arômes
Il y a ce chant qui me souvient
En fleurs de crépuscule
Feulement
Empreinte pâle sur la portée
Mes mots sous ta peau au larcin de tes jambes
Ma mélancolie au refrain de la toile
Mes embruns de couleurs éclaboussent tes entrechats
Pigments doux en ribambelle
Frissons d’or en ardente parenthèse
Bientôt, l'été va venir
Tout boire
Tout étreindre
Le bleu commence enfin à mordre le ciel
lundi 10 juin 2019
Par Olivier le lundi 10 juin 2019, 22:37
Ce tant de pas
Au pistil des mots
Cette encre vive
Au ventre rose des pinsons
Comme l'eau claire du jour
Aux lèvres nues de l'aube
Boire le feu du monde
Sous l'aile de tes paupières
Bourgeon tout juste éclos
Le matin cache encore ses heures
A la lisière des songes
Sur l'étal des mélancolies
Premiers parfums
Premiers chants
Tissent les fils de l'instant
Au miroir de tes hanches
Ton souffle
Ta peau
Le jour peut naître
La marée nous appelle
jeudi 6 juin 2019
Par Olivier le jeudi 6 juin 2019, 22:18
Dis
Tu te souviens
De ces couleurs
Au ventre plein
De ces nuits
Aux longues jambes
Qui dansaient
De rive en rive
Dis
Tu te souviens
De la caresse
Des ailes bleues
Posées là
Sur nos sentiers
Rongés de mer
Et puis le rouge
Aux plumes d'orge
Et puis le nu
Du train qui vient
Et puis le blanc
Des cheveux de la vague
Et tant de pieds
A ne pas compter
Les berges chevauchées
Dis
Tu m'emportes
Le soleil a sonné l'heure
Des couleurs à vivre
Aux lumières de ta peau
mercredi 22 mai 2019
Par Olivier le mercredi 22 mai 2019, 23:18
Bien au-delà de ta peau
Ce goût de sel
Les éclairs silencieux du soleil
Sur tes épaules nues
Au seuil des dunes
Le baiser des marées
Sur les sarments du soir
Alors
Te coucher
Dans la paume de la lune
Dentelles d'algues
Sous l'auvent des rochers
De l'avers des vents
Décrocher mes silences
A la chevelure des rêves
Arrimer mes mots
Ces nuits de mille nuits
Au clair des nues d'orage
Découpées dans l'écorce
De nos souffles étourdis
vendredi 12 avril 2019
Par Olivier le vendredi 12 avril 2019, 23:06
Fardée d'écume
Dans son fourreau de brume
L'île nous appelle
Indocile et nue
Contre le faix du vent
Bourgeon après bourgeon
Plume après plume
Recoudre le printemps
Sur les larmes de la nuit
Pour cette lumière neuve
Que promène la mer
Figer le ressac
Pêcher les couleurs
Au ventre des cormorans
Cette clarté bleue
Au rivage de tes reins
Un festin d'embruns
Sur tes dentelles
Dans le jaillissement
D'un éclat de lune
Au refrain du désir
Imagine
Nos jours enlacés
lundi 8 avril 2019
Par Olivier le lundi 8 avril 2019, 22:30
Au sable du printemps
Ce feulement de bleu
Peint sur le ressac
De tout ce peu de bleu
Je fais du rouge
Ou des mots
Ou
Je t’emmène là
Où reviennent les pluviers
Vent de terre
Souffle les virgules
Sur la ponctuation des jours
Mais tout est déjà lumière
Au matin de ton visage
vendredi 22 mars 2019
Par Olivier le vendredi 22 mars 2019, 23:03
Murmure tremblé des anémones
Regarder le premier pas du soir
Embarquer vers le miroir bleu de la nuit
Allez viens
Le doux de ta peau
Au sel de nos jours
Ce tendre feu de mer
Au triangle de tes embruns
Toutes nos heures indicibles
Posées là
Sur l'étendue de nos toujours
Allez viens
Boire ce printemps
Au vert de ton regard
Du pinceau de ta voix
Conjuguer l'étincelle
Une page blanche,
En fleurs de seringat
Lit de pétales soyeux
A la douceur de ton ventre
Allez viens
Croquer l'instant de ce temps
Qui s'étire là
Au nombril de ton ciel
dimanche 17 mars 2019
Par Olivier le dimanche 17 mars 2019, 23:06
J’écris sur le jour qui monte l’escalier
Ta pluie en promesse d'équinoxe
Déposer l'aube sur ton ventre nu
Dans l'incendie du vent et des embruns
Traverser le silence des paupières
Doigts soudés au refrain de tes hanches
Entre les sentiers de goémons
Se cousent nos lés de délices
Peau contre peau chavirés
Au balancement des marées
Valse d'étoiles au jour perlant
Comme falots bercés sur l'écume
Akènes d'or soufflés sur le ciel
Ton chant de femme rougit l'aurore
vendredi 8 mars 2019
Par Olivier le vendredi 8 mars 2019, 22:59
Suintement
de lune
Au ciel délabré
Aux ramures de nos pas
Quelques essaims de silence
Entre nos mots renoncules
Etendre l'instant
Au chant du grain de sable
Sur la mer dévorée
D'infimes échos de printemps
Pour ce retour des ombres
De ta peau nue sous le vent
Pour la caresse de la vague
Au ventre du pluvier
Corps à cœur accoster
Nos regards de flanelle
Aux rives de cette île
Premiers embruns d'équinoxe
Au miroir de l'écume
Nourrir mes errances
Aux steppes de tes reins
mardi 26 février 2019
Par Olivier le mardi 26 février 2019, 22:31
A ta peau
Cheviller les nuits
Pour la stupeur de ce bleu
Déshabillant février
Dans les plis de l'eau
Aux racines des rochers
Boire les secrets
Ecrits sous les ponts des veines
Sur l'étoffe tendre des mots
Tatouer nos regards
Nos déferlantes errances
Au comptoir des marées
Chuchotis d'anémones
Au refrain des sentiers
Petite goutte d'azur
A la soif de tes reins
vendredi 22 février 2019
Par Olivier le vendredi 22 février 2019, 22:37
Doucement remonter
Sur les paupières de sable
La couverture de la nuit
Eclat bleu de l'instant
Sur l'océan des peaux
La vague a bu tout le ciel
Aux rivages de tes hanches
M'enraciner
L'écume tisse l'eau de dentelles
Sous le drap des mots
Passagers des marées
A peine égarés
Ton ventre aux étoiles
A peine ta robe
Par le vent soufflée
dimanche 27 janvier 2019
Par Olivier le dimanche 27 janvier 2019, 23:01
La buée de ta voix
Sur les couleurs nocturnes
Etincelles de mer
Sur l'hiver renversées
Les éboulis du jour
Arrondissent les vagues
En un vertige de lune
Ton ombre nue se dessine
Sur ces sentiers de peau
Que le vent nous enlace
samedi 19 janvier 2019
Par Olivier le samedi 19 janvier 2019, 23:05
Sur le silence dénudé de ton ventre
Souffler les brumes comme chiffons
Pour la surprise de la lune
Tapisser de clarté la nuit
L'aube déshabille la fenêtre
De sa robe de givre
Les fils du jour se dénouent
Aux rives de tes hanches
Dans le murmure de la lande
Tatoué sur mes lèvres
Le chant de ta peau
Ebrèche de bleu l'arbre nu
Pour ce vacarme poivré
A la ruche des marées
Eperdre ces heures blanches
Au ressac de tes reins
jeudi 10 janvier 2019
Par Olivier le jeudi 10 janvier 2019, 21:48
L'encre ouvre la porte des mots
La brume comme une cape
Sur les épaules de la terre
Le jour doucement grignote la nuit.
Lumière laineuse d'hiver
Ciel dévoré d'étourneaux
La vague console le rocher
D'une si longue absence
Au port de ton ventre accoster
Amarrer nos murmures
Au refrain des marées
Sur la
plage nos ombres
S'impatientent de nos pas
samedi 5 janvier 2019
Par Olivier le samedi 5 janvier 2019, 22:52
Sous l'ourlet de la vague
Tes jambes nues
Eclats de givre au matin
Quelques gouttes de nuit
Tombées là
Echappées du rêve
Voyelles muettes
Lézardes lumineuses
Le sang de l'hiver
Aux tempes de janvier
Sur l'insomnie des marées
La houle très court vêtue
Habille d'encre et de craie
Les épluchures d'écume
Et pour les arches
Et pour le pont
Cueillir la lumière
Déshabiller l'horizon
Voler sur tes lèvres
Le baiser de la mer
samedi 29 décembre 2018
Par Olivier le samedi 29 décembre 2018, 23:27
Sur les flancs du soir
Ces ruisseaux de brume
Cernes légers silencieux
Couvent la terre
Les lèvres qu'il faut rougir
Pour se bâtir nos nuits
Dans la paume de l'hiver
Le brasier de ton ventre
Eveille la marée
Coule le sanglot
Au rocher dénudé
Ce souffle qui se lève
Au havre de tes hanches
Soulève et creuse
Les racines de nos vertiges
lundi 26 novembre 2018
Par Olivier le lundi 26 novembre 2018, 22:09
Sous la bâche grise de novembre
Il y a du ciel, des arbres,
L'envolée des feuilles
Sur les lèvres du vent
Derrière le rideau de brume
Le jardin saupoudré de givre
La lune encore un instant
Retient la nuit sous ses paupières
Alors recoudre le ciel
Pour éviter la pluie
Sur la surface du jour naissant
Descendre l'escalier des rêves
La pointe de tes seins
Tatouée sur la peau
samedi 3 novembre 2018
Par Olivier le samedi 3 novembre 2018, 23:51
Feulement de lune
Sur l'automne
Tes jambes écartent la nuit
Ton souffle posé sur le vent
Ravine les brumes
Paysage de l'invisible
A la fenêtre de tes lèvres
Dans le reflet d'un soupir
Les embruns brassent le silence
Cette griffe de soie
Echappée des courbes nues
Sous le plancher des mains
L'ombre d'une fièvre
Un noyau de braise
Dans l'infini de l'instant
jeudi 18 octobre 2018
Par Olivier le jeudi 18 octobre 2018, 22:15
Juste le vent pour dissoudre la nuit
Le ciel déchiré
L'envol des pétrels
Un soupçon d'automne
Saupoudré sur le ciel
Quelques voiles rouges
Blessent l'horizon
Cairns mouvants
Cocons de couleurs
Aux herbes folles de la lande
La danse d'une libellule
L'ombre de ton pas
L'esquisse de tes hanches
L'écho de nos silences
Sur les lèvres du murmure
Ardentes empreintes
Sur les épaules du soir
De nos corps dessinés
Dévêtus d'invisible
mercredi 3 octobre 2018
Par Olivier le mercredi 3 octobre 2018, 22:36
Frêle lumière
L'aube commet le jour
Frayer entre les ombres
Mordre aux éclats
Les brisures d'écume
Des fagots de brume
Décousus du chenal
Dévident le fuseau
Des futurs à glaner
Légendes du sable
Tissées sur la vague
Flocons de sel
Au grain de ta peau
dimanche 23 septembre 2018
Par Olivier le dimanche 23 septembre 2018, 18:35
La toile se déploie
Au-delà de son cadre de bois
Dans l'oreille d'un silence
La brûlure d'une danse
Le tango des marées
Onde lente d'étoffe
Contre l'échappée du ciel
La nuit transparente
Lèvres mordues du vent
Saveur du sang d'un été
Sentiers nervures de la feuille
Chute libre échappée
L'écharpe de septembre
Sur la portée de tes reins
Ton cri se voûte
Aux lisières de l'aube
Sous la peau du ciel
lundi 13 août 2018
Par Olivier le lundi 13 août 2018, 17:54
Bien sûr
Chaque jour le jour poursuit la nuit
Bien sûr
Chaque nuit la nuit invente le jour
Toujours
Il y a Toi
En plein coeur
lundi 16 avril 2018
Par Olivier le lundi 16 avril 2018, 22:45
Il faudrait écrire au couteau
Malaxer lettres et mots
Sur la palette suspendue du soir
Egarer les regards
Dénouer les paupières
Vertige des mots nus
Sous la lame vibre la toile
Dans le reflet des mélanges
La rumeur tendre de ta peau
Au vent trouble d'avril
Le grain doré de la lune
Sous le feu de ta source
Le temps est venu
De s'entrevivre
samedi 10 mars 2018
Par Olivier le samedi 10 mars 2018, 22:44
Il m'afflue que tu m'afflues
Dans ce flou qui nous échoit
Au feutre des nuages
Sous l'ourlet de nos nuits
Dans ce vallon des peaux
Le tourbillon des souffles
Effondre le ciel
Blancs lambeaux d'équinoxe
Remonter
Le fleuve de nos instants
Pour cette fleur
Qui s'ouvre sur le printemps.
samedi 2 décembre 2017
Par Olivier le samedi 2 décembre 2017, 23:19
Desceller les rumeurs de la terre
Se taire
Sous la cendre des jours blancs
Ton ciel en ramures de peau
Le rouge chamarre la dernière feuille
La lune s'enroule à l'angle des cris
Il fait nu sous la brume
Entrelacs de soie
Au-dessous, en dessus
Trouble transparence
Pour ces jours épuisés
Aux marges de l'hiver
Le fantôme des hirondelles
Lacère ce ciel de laine
Le délié de tes hanches
Dans la caléfaction des heures
Délace les rubans de la nuit
Enlace nos errances d'organdi
Ton grain de peau et cueillir
Aux branches dénudées
L'ombre tremblée d'une étreinte
Dans la marge humide du poème
mercredi 15 novembre 2017
Par Olivier le mercredi 15 novembre 2017, 23:07
Ce ciel de cendre au souffle de novembre
Cet oubli du jour englouti par la nuit
Bien avant le soir
Même si quelques copeaux de lune
Griffent cette réplétion de gris
Au jour labile le soir s'absente
Ne reste que ton ventre nu
Et la nuit posée sur ta pluie
Allez viens
La marée creuse l'abîme
L'écume dénoue les brumes
Allez viens
Ici feulent les embruns
Sous les baisers de l'île
Décalquer les rêves
Sur la peau du papier
Sous l'arc bandé du vent
Le chant libre de la flèche
Ecorchant le rocher
Lustre perlé du couchant
Sur l'estuaire discret de ta plaine
Mon île se dessine
Au fil tendu du jusant
Allez viens
Au grain obscur de tes reins
Le sillon courbe des dunes
Essouffle les pierres lisses du chenal
Se poser là, au pied des glycines
Fendre l'écorce des ombres
Disséminer les couleurs
De maille en maille sur l'instant
mardi 31 octobre 2017
Par Olivier le mardi 31 octobre 2017, 21:38
Brumes ou bleus
Dispersion de ciel
Tout ce fardeau de verts
Tombé
Sous la morsure du givre
La mer s'en est allée
A la lisière de l'île
Elle t'attendra là
Aux douces lèvres d'avril
Déjà un autre ciel
Les arbres poussent leurs nids
La feuille envolée n'a jamais de cri
La page est plus blanche que le soleil
Au loin vibrent les tambours
Pour cette houle qui danse
De fanons en fanons
Larmes de lune égarées
Brisent l'éther et redessinent
La sente rousse de l'automne
Le baiser du coquillage enchante l’écume
En cet espace nu où les mains appellent la mer
L'espoir a choisi d’effacer les frontières
De suspendre le jour au vol du goéland
vendredi 20 octobre 2017
Par Olivier le vendredi 20 octobre 2017, 22:56
Et néanmoins
Au matin
Cette lumière d'automne
Défenestre les brumes
Révèle le visage
De l'île dans le lointain
Une semaison d'ocres
Sur le ventre de la lande
Ta lumière singulière
Posée sur la mélancolie
Etamine de poésie
Une brassée de mer plus tard
L’esquisse tremblée d’un souvenir
Encre encore mes pages
Ouvre et ferme la vague
Scintillante marée montante
Couvre les rochers
En ombres d'ardoise bleue
Vapeurs fauves
Algues séchées
Lambeaux d'écume
J’accroche mes lignes aux arches du pont
Sur l’incendie de tes jambes
Juste un fil
Charnel
Contre la brise promise
Entre mes marges égarées
Alors que ce pont offre ses pierres
Si près
Si lent
Ce refrain du courant jusqu’à la mer
mardi 3 octobre 2017
Par Olivier le mardi 3 octobre 2017, 23:16
De plus en plus,
Le soir s'étire
La nuit monte
Enjambe les toits
Embrasse les branches demi-nues.
Soie de l’automne au feu de ton ventre
Le ciel s’est posé sur notre faim
Souffle
Le clair de brume
Entre nos mains
Ebauche
Du soir tombé
Aux genoux de l’été
Un grain de lumière
De la lune échappé
Sur tes reins
Dévoré
Cette voix venue du plus profond
L’intense chant délivre la nuit
Sentier ruisseau
Chemin torrent
Juste
Une éraflure sur le temps
Sable lavé des marées
Un pas, une vague
Se laisser glisser
Griser
Sans rien omettre rien
De ce que la nuit dévore de nos peaux
Sans rien omettre rien
Des cris des étincelles
Sans rien omettre rien
Remonter le fleuve de ton regard
Et que tout emporte tout
Des brumes de dentelles
Aux rives secrètes de tes embruns.
vendredi 29 septembre 2017
Par Olivier le vendredi 29 septembre 2017, 22:46
Chaque fois un peu plus
Les griffes de l'automne font se recroqueviller les jours
Telle la vague
Soudain la nuit
Et pourtant demain
Le soleil sur tes épaules
La mer soulèvera les brumes
Sur le frisson des rochers
L'écume douce
Ciel fermé éteint
Au loin
L'ile immobile flamboie
Plage de peau, dune blonde
La lande qui s'ensauvage
Matin
Où tout le jour à pas d'oiseaux
S'anime des rêves échappés de la nuit
Et soudain toi
Pour ce soleil comme un chaleil
Sur les remous du ciel
samedi 26 novembre 2005
Par Olivier le samedi 26 novembre 2005, 18:34 - General
Mes mots sont orphelins de tes yeux.